Salut! je pense qu'on parlait du lien de Yannick
http://www.vimeo.com/1928292
Effectivement, l'impression que me donne cette vidéo , (sur le plan du surf j'entends!) est que la planche semble un peu trop collé au plan d'eau dans ces petites vagues qui doivent pousser un minimum quand même (c'est le morne!)... manque de glisse et de vitesse en fin de bottom et roller pas vraiment off the lip et sans beuacoup de reprise, (heureusement l'aile à la patate) c 'est ce que je vois en fonction de critères strictement surf...
ça manque de poussée d'Archimède! (de flottaison... et finalement de puissance fluide)
Cependant, je conçois que ce type de planche puisse être comfortable pour naviguer sur les plans d'eau clapoteux méditerranéens (... que l'on rencontre parfois par chez nous par les vents d'est) . Cependant, une autre solution pour rider sur le clapot , consiste à donner un bon full concave à la carène et à avoir une aile à fort dépower et bas ratio ( ce qui ne signifie pas forcément que l'aile démare tôt).
Je me surprends aujourd'hui , à pouvoir sortir avec ce genre de matos plus comfortablement qu'avec n'importe quel board qui me soit connue, avec un surf assez gordi dans 35 nds strap less ...
Cependant, ça n'est pas à proprement parlé mon style de navigation préférée...
Pour en revenir au surf ... évoquons l'intérêt du volume et sa répartition, puisque ce qui me choque à première vue en voyant cette cette board de profil. Elle en est presque dépourvu ...(non! en comparaison d'un ttip el en a plus du fait de sa longueur et de sa largeur...) .
Je n 'ai pas fait bcp d'étude dans la mécanique des fluides, Mais il me revient néamoins en mémoire le principe de la poussée d 'Archimède (évoqué en natation pour ce qui concerne mes études...)
"Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de celui-ci une poussée verticale, dirigée de bas en haut, egale au poids du volume de fluide déplacé"
Autrement dit, un objet volumineux au regard de son poids est susceptible de davantage profité de cette force (la flottabilité) qu ' un objet plat et dense ...
Un surf a effectivement la propriété de flotter assez facilement du fait de son faible poids au regard de son volume. On peut même dire qu'il emmerge assez largement . Ca se complique, s'il on essaie de monter dessus à l'arrêt ... Car la force du poids va être supérieure au poids du volume déplacé.
Cependant, la vitesse obtenue (ou le volume de liquide déplacé) en dévalant la pente de la vague associé à la ramme du surfer va nous faciliter les choses, quand la glisse obtenue va autoriser le take off : en glissant, cad en pénettrant plus ou moins la surface de l'eau sous l'effet de la pesanteur (puisque la vague crèe une pente), et en créant finalement une vitesse relative dùe au phénomène de roulis des mollécules d'eau à l'état de liquide . La poussée verticale d' Archimède (ou flottabilité ou portance) est ainsi largement augmenté par la prise de vitesse, permettant à la planche de déjauger (D'autant plus que que le scoop, l'outline, les rails et la carène de la plache autorise le triptique pénétration/glisse/déjaugeage)... (Notez qu'en nageant vous emmergez plus facilement à la surface de l'eau qu'en restant restant immobile!)
En Kitesurf ou en "pinche à wale" c'est la même sauf que la vitesse n'est pas crée par par la pesanteur et la ramme du surfer, mais par la résultante horizontale de la force du vent dans la voile ou l'aile, transmise par les actions du rider de la barre, aux appuis des pieds . Shématiquement, la résultante horizontale part de l'appui talon arrière et est, en faite légèrement oblique ( d'ou l'intérêt d'avoir un peu de volume devant ou sous le pied avant puisqu'on pousse la planche...), elle est par ailleurs plus ou moins de travers par rapport au vent selon l'allure (près ou abbatue).
Pour ceux qui pensent que leur kite tirent vers le haut et qu'en vertu de ça ils n'ont pas besoin de volume sur leur planche pour assurer la portance : faites l'expérience ! aile au zénith monter sur votre planche !... Essayez sur un longboard!? ...même problème !!
La portance sur la planche n'est donc pas dûe à la portance verticale de l'aile, mais bien au triptique de la glisse dont on parlait précédement, leurs composantes doivent varier en fonction des types de navigation et des conditions de mer et de vent .
Si on va tout droit et que l'on cherche la plus grande vitesse, avec beaucoup de vent, il faudra éviter de trop déjauger donc minimum de volume, voir du poids pour coller au plan d'eau et éventuellement une capacité de la planche à absorber les imperfections du plan d'eau (le clapot) rocker avant ,carène concave, rail fin et carré, aileron petits et fin etc...
Si l'on navigue en plage basse de vent de l'aile en kite , il faudra au contraire du volume sous le pied avant, une large surface mouillée, des rails plus boxy, un arrière tendu des grands ailerons ( pourquoi pas un petit effet foil sur l'aileron arrière...)
Pour surfer, il faudra par ailleurs agir avec ses appuis sur la planche pour relancer la glisse, faire tourner la planche, accumuler de la force centrifuge en se penchant vers l'interieur, au bottom, pouvoir restituer la force centripète au top turn, pousser la planche avec les pieds tout en restant dessus, afin de conserver sa vitesse et/ou la ressourcer ...
En surfkite, c'est la même ! Dans la mesure ou surfer en kite consiste à s'appuiyer au minimum sur la barre et donc à naviguer avec une petite aile dans sa plage basse d'utilisation.
Le dernier argument que je donnerais en faveur du volume pour le surf en kite, vient du surf à ramme...
Jusqu'au début des annees 90 , la tendance surf était à la gallette autorisant la radicalité par la vitesse...
Aujourd' hui, alors qu'on navigue davantage en puissance, la radicalité se concrétisent davantage par les AERIALS, paradoxalement, on se se rend de nouveau compte de la nécessité du volume ...
Il m'a fait fumer ce TATAHI !!...
Bon vous me ferez essayer!! Ce sera plus simple ...